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ALIMENTATION EMOTIONNELLE : C’est le fait de manger en fonction de ses émotions et de son état émotionnel. C’est de cette façon que la personne essaie de se couper de ses propres émotions quand celles-ci sont trop désagréables et/ou douloureuses.
Un lien étroit entre Alimentation Emotionnelle et Troubles du Comportement Alimentaire (TCA)
Catégorisé dans les Troubles du Comportement Alimentaire atypique, l’alimentation émotionnelle est synonyme de « Manger ses émotions », terme souvent entendu et rencontrée par de nombreuses personnes.
Colère, ennui, fatigue, douleur, tristesse, stress, solitude, peur…. Toutes ces émotions négatives qui peuvent nous traverser régulièrement, avec raison ou non, mais elles sont là et parfois insupportables.
La personne n’arrive pas à accueillir et à gérer ses émotions et manger lui procure temporairement une sensation d’apaisement et de réconfort. Malheureusement, ce sentiment doux passe et laisse place à d’autres émotions, parfois plus cruelles et agressives. Il est alors possible de ressentir de la honte, de la culpabilité, de l’angoisse, du désespoir, une baisse de moral…
L’Alimentation Emotionnelle n’est pas toujours synonyme de TCA
Manger sous le coup d’une émotion désagréable n’est pas un problème quand cela est occasionnel. Beaucoup de personnes ne souffrant pas de TCA peuvent en effet ressentir le besoin de croquer dans un aliment sucré pour retrouver un peu de sérénité.
Ce qui pose problème, c’est quand c’est la seule solution trouvée pour faire taire ces émotions, quand la nourriture est le seul refuge vers lequel aller pour s’apaiser. Parce que les émotions négatives, il y en aura toujours et c’est normal. La vie est faite de moments doux et d’autres plus durs.
Alors, quand l’alimentation est la seule façon de pouvoir apaiser ses tensions, on parle d’alimentation troublée (alimentation émotionnelle) et de Troubles du Comportement Alimentaire. Le corps ne sait plus se protéger autrement qu’avec la nourriture qui devient un geste quotidien et néfaste, procurant mal-être physique et émotionnel à la personne.
On pourrait alors comparer ce geste comme celui que connaissent les gros fumeurs qui allument une cigarette dès qu’une émotion ou une contrariété se présente.
Que se passe-t-il dans le corps quand on mange quelque chose de réconfortant ?
Un sentiment rassurant et apaisant est immédiat grâce à la libération de sérotonine, de dopamine et d’endorphines (hormones du bien-être, du plaisir…). Le corps se remplit et la nourriture comble les vides ressentis par la personne.
Puis certaines émotions vont augmenter la sécrétion du Cortisol (hormone du stress) et l’acte de manger des aliments riches et sucrés va réguler cette hormone.
L’alimentation émotionnelle est parfois le point de départ d’un autre TCA tel que la boulimie ou l’hyperphagie. Elle est donc à prendre au sérieux dès les premiers signaux d’alerte.
Alors, que faire pour limiter les impacts négatifs de l’Alimentation Emotionnelle ?
Il faut accueillir chacune de ses émotions quand elles se présentent, sans faire le tri. Accueillir une émotion c’est lui laisser suffisamment de place pour lui dire :
« OK, là je me sens triste/en colère/apeurée… et je vais analyser les raisons de ce sentiment négatif. »
Puis une fois accueillie, on met en place des outils de gestion des émotions. On se fait aider si besoin et on accepte la situation telle qu’elle est, sans chercher à la faire taire. En consultation, nous travaillons beaucoup sur les émotions primaires et leurs éléments déclencheurs.
Quelles sont ces émotions primaires qui jouent un rôle dans l’Alimentation ?
La JOIE, émotion qui peut être déclenchée par une rencontre, un lien affectif, une appartenance, une liberté…
La PEUR, émotion qui peut être déclenchée par une situation inconnue, un danger imminent…
Le DEGOUT qui lui pourra être déclenché par une trahison, une injustice…
La TRISTESSE qui sera déclenchée par une séparation, une perte…
La COLERE déclenchée par une contrainte, une blessure émotionnelle, une impuissance…
Alors, je vous conseille toujours de rechercher quel a été l’élément déclencheur de votre mal-être ou de cette émotion soudaine qui arrive et qui vous bouleverse.
Apprendre à identifier ces déclencheurs permet de travailler en amont sur ses émotions et de mieux les accueillir quand elles arrivent. Accueillir ses émotions, c’est être en paix avec soi-même et ne pas subir. L’émotion arrive, passe et s’en va. Parfois, elle est rapide et d’autres fois elle prend son temps.
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